Le conseiller principal du président américain pour les affaires africaines, Massad Boulos, a récemment déclaré que la position des États-Unis sur la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental reste « claire et sans équivoque ». Cette déclaration, faite en 2025, prolonge la politique initiée par l’administration de Donald Trump en décembre 2020, lorsque les États-Unis ont officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé dans le cadre de l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Contexte et portée de la déclaration
La déclaration de Massad Boulos souligne la continuité de la politique américaine malgré le changement d’administration. Elle renforce le soutien international à la position marocaine dans un conflit qui dure depuis 1975, lorsque le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est devenu l’objet d’un différend entre le Maroc et le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance de la région.
Le Maroc contrôle environ 80 % du territoire du Sahara occidental et propose une autonomie sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination. Le soutien américain constitue une étape majeure car il renforce la position du Maroc sur la scène internationale, bien qu’il suscite des critiques de la part de l’Algérie, du Polisario et d’autres acteurs qui y voient une violation du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Contexte historique
La décision de Trump en 2020 faisait partie d’un accord plus large, les « Accords d’Abraham », incluant l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. En échange, les États-Unis ont promis de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cependant, cette décision a provoqué des tensions :
L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, en partie à cause de cette question, exprimant ses préoccupations sur la stabilité régionale.
Le Front Polisario a déclaré se retirer de l’accord de cessez-le-feu de 2020, entraînant une reprise des hostilités.
L’ONU continue de plaider pour un règlement pacifique basé sur un référendum, sans reconnaître la souveraineté marocaine sur la région.
Pourquoi cela compte en 2025 ?
La déclaration de Boulos, faite dans le contexte d’un conflit persistant, indique que l’administration Biden a choisi de ne pas revenir sur la politique de Trump, malgré des spéculations initiales sur un éventuel revirement. Cela a plusieurs implications :
Soutien géopolitique au Maroc : Les États-Unis renforcent la position du Maroc en tant qu’allié clé en Afrique du Nord, ce qui est essentiel pour la stabilité régionale et la coopération en matière de sécurité.
Tensions avec l’Algérie : Le soutien continu des États-Unis pourrait compliquer leurs relations avec l’Algérie, qui soutient le Polisario et considère les actions marocaines comme une menace.
Influence internationale : Après les États-Unis, Israël a également reconnu en 2023 la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, indiquant une tendance croissante en faveur de Rabat.
Regard critique
Bien que le soutien américain renforce la position du Maroc, il soulève des questions sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, inscrit dans les résolutions de l’ONU. Les critiques, notamment du Front Polisario et de groupes palestiniens, accusent les États-Unis de créer un précédent dangereux qui pourrait saper le droit international. De plus, certains experts estiment que la politique américaine dans cette affaire est davantage guidée par des intérêts stratégiques (notamment les relations avec le Maroc et Israël) que par des principes de justice.
Conclusion
La réaffirmation par Massad Boulos du soutien américain à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est un geste significatif qui prolonge la politique de Trump et renforce la position du Maroc dans la région. Toutefois, cette décision demeure controversée, suscitant des critiques de ceux qui défendent le droit à l’autodétermination du Sahara occidental. En 2025, ce conflit reste loin d’être résolu, et la position des États-Unis ajoute une couche de complexité aux efforts de médiation.
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